Mesdames, ne laissez plus ces idées reçues vous barrer la route du succès !
Qui n’a jamais entendu au détour d’un open space : « Les femmes osent moins demander des augmentations », « Elles ont peur de se mettre en avant », « Elles culpabilisent de ne pas être des mères parfaites »… Si ces petites phrases ne sont pas dénuées de fondement, elles relèvent souvent d’une vision biaisée, voire sexiste, de la place des femmes au travail. Pourtant, à force d’être martelées, beaucoup les ont intériorisées, jusqu’à ce qu’elles deviennent des freins puissants à leur évolution de carrière. Décryptage de ces croyances limitantes et conseils pour (enfin) s’en libérer.
« Pour être légitime, il faut être compétente à 100% ». Combien de femmes repoussent une promotion ou une prise de responsabilité parce qu’elles ne se sentent « pas assez prêtes » ? Beaucoup trop. Car contrairement aux hommes qui n’hésitent pas à se lancer même en terrain inconnu, les femmes ont tendance à beaucoup plus douter de leurs capacités, victimes du fameux syndrome de l’imposteur. Pour en sortir, rien de tel que de lister noir sur blanc ses expériences et compétences dans un « cahier de carrière ». En s’appuyant sur des faits concrets plutôt que sur des ressentis, on (re)prend conscience de sa valeur !
« Demander une augmentation va nuire à mon image ». Combien de fois a-t-on entendu qu’une femme ambitieuse était mal vue, voire « castratrice » ? Ces clichés ont la vie dure et poussent les femmes à s’auto-censurer au moment des négociations salariales. Pourtant, réclamer une juste rémunération pour son travail n’a rien de honteux, bien au contraire ! C’est un signe que l’on a confiance en soi et que l’on connaît sa valeur, une qualité appréciée des recruteurs. Alors mesdames, la prochaine fois qu’on vous propose une promotion, osez demander plus ! Quitte à recevoir un « non », vous aurez au moins envoyé un signal fort.
« Pour réussir, il faut être une superwoman ». Jongler entre boulot et vie de famille, tout assurer sans (trop) se plaindre… Beaucoup de femmes voient dans ce modèle de la mère-épouse-travailleuse parfaite un horizon indépassable. Avec le risque de finir épuisées et frustrées en voulant enfiler toutes les casquettes. L’erreur qu’on fait trop souvent ? Penser qu’on doit porter seule le poids de la « charge mentale ». Or la conciliation n’est pas la responsabilité des seules femmes mais bien un sujet de couple. En ouvrant le dialogue avec son/sa partenaire sur ses aspirations de carrière, on se donne les moyens de trouver un équilibre plus épanouissant pour les deux.
« Mon entreprise veille sur mes intérêts ». Fierté d’appartenance, attachement affectif à son équipe ou ses projets… Il est parfois difficile pour les femmes (et pas seulement) de tracer la frontière entre relation pro et perso. Avec à la clé une confiance aveugle en son employeur… qui peut se retourner contre elles. Car ne l’oublions pas : aussi bienveillante soit-elle, une entreprise reste soumise à des logiques de rentabilité qui laissent peu de place aux affects. Alors en cas de conflit ou de négociation, pensez à garder des traces écrites de vos échanges. Rien de tel qu’un petit mail récapitulatif pour éviter les promesses en l’air !
Enfin, le dernier frein (et non des moindres) à la carrière des femmes reste… leur réticence à se mettre en avant ! Par peur de faire « prétentieuse » ou par sous-estimation de leurs accomplissements, elles sont encore trop peu nombreuses à oser parler d’elles et de leurs succès. Un comportement modeste qui leur fait rater de belles opportunités. Car dans le monde de l’entreprise, il ne suffit pas de bien bosser dans son coin pour être repéré. Il faut savoir être son propre publiciste ! Alors entraînez-vous à parler de vous, de vos projets, de vos victoires. N’ayez pas honte d’afficher votre enthousiasme et votre fierté, c’est ainsi que vous marquerez les esprits et laisserez une impression positive de votre travail.
Vouloir rester humble et discrète, douter de sa légitimité, prioriser les attentes des autres… Autant de réflexes bien ancrés qui empêchent les femmes de prendre toute leur place au travail. S’en défaire n’est pas toujours facile tant ils font partie intégrante de notre construction sociale en tant que femmes. Mais en prendre conscience est déjà un premier pas vers l’émancipation. Alors mesdames, la prochaine fois que vous vous surprenez à vous minimiser ou à vous censurer, dites STOP ! Et rappelez-vous que votre talent et vos compétences valent largement tous ceux de vos collègues masculins. Ne laissez plus ces vieux schémas vous retenir, foncez et faites-vous confiance.